L’activisme politique légal de la mouvance islamique a connu ces débuts, de manière officielle,
L’activisme politique légal de la mouvance islamique a connu ces débuts, de manière officielle, vers la fin des années quatre vingt, suite à la révision de la constitution algérienne.Une révision qui a permis la constitution de plusieurs partis politiques dont trois partis, d’obédience islamique : le F.I.S, HAMAS, et NAHDHA.
Lors des premières élections municipales et nationales qui ont suivi cette révision, le parti au pouvoir (FLN) a été détrôné pour laisser place au parti islamique (FIS), dirigé par Abassi Madani. Ce parti a pris le contrôle de la moitié des mairies (juin 1990) et les deux tiers du parlement algérien rien qu’au premier tour (APN en 1991). Il était donc appelé à prendre le gouvernement. De ce fait, l’Algérie allait entrer, pour la première fois depuis l’indépendance, dans l’alternance politique. Une alternance tant désirée par le peuple pour mettre fin aux pratiques régionalistes, clientélistes et clanismes dans la gestion de la vie économique et sociale. Pour les Algériens l’espoir du changement s’était enfin concrétisé, sans pour autant se soucier du programme politique de la nouvelle équipe dirigeante. Ce qui comptait pour eux, c’était la rupture avec le passé.
Seulement, ce raz de marrée électoral, non attendu, a provoqué une crise au sein des décideurs algériens qui n’avaient de solution immédiate que de mettre fin au processus électoral. Conscients que le jeu démocratique n’était pas a leur portée, une politique militariste du tout sécuritaire a été mise en place. Elle a commencé par l’arrestation massive des militants et sympathisants de ce parti, par l’ouverture des camps de détention au sud du pays pour les accueillir et la dissolution du parti islamique (FIS).
L’arrêt du processus démocratique, par cette démarche politique, a été observé comme une forme de provocation menée par le courant nationaliste détenteur du pouvoir contre les militants du FIS. Pour ces derniers il était légitime de « reconquérir leur légitimité octroyée par le peuple », même si cela doit passer par le recours à la violence (discours d’Ali Belhadj au siège de l’APW d’Alger). Les prémices du tout djihadiste commençaient à se propager a travers l’ensemble du territoire pour reconquérir leur légitimité. Des groupes islamiques armés ont vu le jour appelant les sympathisants du FIS a venir renforcer leurs rangs. C’est ainsi que des groupes tels que le MIA, le FIDA, le GIA et AIS ont vu le jour.
De l'autre coté, les gardiens de la république s’appuyant sur leur politique du tout sécuritaire, s’engagèrent corps et âmes pour éradiquer cette force politique et par conséquent montrer les méfaits de l’ouverture politique.
Seulement ce bras de fer, entre les deux tendances, a fait sombrer le pays dans une guerre civile. Une tragédie meurtrière, marquée par l’assassinat de toutes tendances confondues et de toutes les catégories : imams, intellectuels, journalistes, syndicalistes et hommes de cultures, s’est installée mettant les acteurs de la société civile dans l’expectative.
Il fallait donc trouver une solution à cette crise. Une troisième voie était nécessaire pour casser cette bipolarisation de la crise. Autrement dit une issue qui peut concilier entre islam et nationalisme et ramener le pays vers la stabilité politique et économique.
Cheikh Mahfoud Nahnah a pu jouer ce rôle important en ce moment où tous les courants politiques étaient en sursis. Sa première démarche consistait à sauvegarder les valeurs de l’islam de toute interprétation extrémiste que se soit de la part du pouvoir en place ou des groupes armés qui avaient appelé à la rébellion. Son mot d’ordre principal était d’arrêter l’hémorragie et préserver le sang des Algériens. A chaque occasion qui se présentait à lui, il ne cessait d’aborder la crise algérienne, sa cause, ses intervenants, sa répercussion sur le futur et les solutions appropriées pour l’arrêter.
Il a pu en présence de plusieurs personnalités religieuses, nationales et internationales, proposer des solutions de réconciliation que les parties en conflits pouvaient négocier. Il a invité l’ensemble des forces vives de la nation ” aux islamistes armés qui auraient déposé les armes, aux membres du FIS et à tous les patriotes sincères “ à un débat ouvert. Malgré ce rôle de réconciliateur et médiateur qui a coûté la vie à plusieurs membres actifs de son parti dont cheikh Mohamed Bouslimani, Cheikh Mahfoud Nahnah est resté toujours ferme sur ses positions. Sa constance, son courage et ses convictions avaient fait de lui une personnalité incontournable ; Il ne s’était jamais vengé pour sa personne, même quand les langues et les mains coupables et malheureuses se sont prises à lui par le mal, le mensonge et la calomnie il a même refusé que quiconque de ses compagnons leur réponde, et a préféré la voie de la patience, l’endurance et le pardon.
Son patriotisme l’a toujours guidé vers le principe que la solution de la crise doit être Algérienne. Il s’était opposé radicalement à toutes formes d’internationalisation du conflit au point que plusieurs observateurs le considéraient comme le meilleur ambassadeur de l'Algérie pendant les années de crise. Pour lui l'Algérie est une nation qui reste toujours debout malgré les problèmes internes. Son amour a sa patrie et son peuple ont fait de lui une personnalité politique qui ne critique guère son pays en dehors de ses frontières. D'ailleurs, pendant la première réunion de San'Egidio, il a surpris tout le monde en essayant de concilier pouvoir et opposition pour le bien de l'ALGERIE. Il avait refusé de manière catégorique d’adhérer à la plate forme de Rome, élaborée par les partis politiques FLN, FFS.FIS, NAHDA et PT. Ce choix l’a mis au devant de la scène politique comme étant un homme Islamo-Nationaliste.
Beaucoup de chercheurs et politologues ont jugé sa démarche comme une forme de réinsertion des islamistes, par la grande porte, dans le champ politique algérien. En effet, lors de l’élection présidentielle en 1995, cheikh Nahnah a raflé la majorité des voix des électeurs, mais les résultats officiels lui ont proclamé un score de 25% en faveur du candidat du parti islamique HAMAS. Malgré cette fraude électorale contestée pas la classe politique, il n'en demeure pas moins que cheikh Mahfoud est resté serein, lucide et vigilant. Il a appelé ses électeurs au calme et au combat pacifique pour une démocratie légitime. Depuis ce jours là tout le monde l’appelait monsieur le président de la république.
Le même scénario se répète lors des élections législatives en 1997 où malgré le maintien de la fraude, son parti politique a pu récolter 71 sièges. Les résultats officieux lui attribuaient un score de 159 députés.
Son dernier contact avec la vie politique était lors des élections présidentielles de 1999. Il avait émis le vœu de se présenter une deuxième fois comme candidat, mais les décideurs lui ont refusé son dossier de candidature de peur qu’il ne soit plébiscité par les électeurs comme en 1995.
Quelles leçons doit-ont tirer de son expérience politique ?
1. Le jeu démocratique est une voie incontournable chez notre cher regretté Mahfoud Nahnah. Ses convictions démocratiques ne sont pas dictées par une démarche temporaire mais par une adhésion sans réserve à ce processus comme forme de changement et d’alternance, malgré ses défaillances et ses limites
2. Sa participation au jeu démocratique, a fait de lui un homme de changement et d’alternative à la dichotomie des idéaux de gauche ou de droite. Il a su construire une troisième voie capable de compenser les faiblesses manifestes des formes séculières du nationalisme, du capitalisme et du socialisme.
3. Sa démarche politique s’inscrit dans un processus de renouveau graduel, refusant tout changement radical par la force. Son engagement politique repose sur deux piliers essentiels et éminents : La transparence et la moralité de la vie publique. Il considère qu’une bonne gouvernance est tributaire d’une transition politique basée sur ces deux facteurs et que l’absence de contrôle sur le pouvoir exécutif, dû à la faiblesse du pouvoir législatif et la nature dépendante du pouvoir judicaire, a provoqué une culture d’ombre dans la gestion des affaires publiques. Ce qui a engendré l’émanation de plusieurs fléaux qui ont gangrené l’économie par la corruption, les détournements de fonds, l’abus de pouvoir, l’obtention illégales d’intérêts, le favoritisme, la falsification, l’exploitation illégale des biens publics,….
4. Cheikh Mahfoud Nahnah a su développer un discours politique franc et transparent pour sensibiliser la société autour de ses convictions. Des tables rondes, des meetings, des rencontres sont organisés avec les militants et les citoyens de toutes les couches sociales pour élargir le rang des adeptes pour une SOCIETE DE VALEURS. Forte de sa capacité de dialoguer avec la population, il s’est vu, par rapport aux autres leaders politiques, habiliter à porter le flambeau du travail de proximité pour un état de droit et une société de valeurs. Sa force réside dans sa patience à rester toujours à l’écoute du citoyen et répondre sans ambigu à ses attentes.
5. Convaincu de sa mission noble, il a su aussi générer un discours rassembleur en conciliant Islam et Nationalisme. Il estimait que beaucoup de points communs relient ces deux tendances et qu’il y a beaucoup plus de convergences que de divergences. Cette nouvelle forme de discours islamo-nationaliste lui a permis progressivement de se positionner sur l’échiquier politique où il occupe une place toujours plus prépondérante, comme une personnalité que l’on ne pourrait ignorer ou contourner sur le plan national. Il a pu avec le temps, constituer des alliances politiques solides avec les différentes tendances politiques. Ces alliances politiques ont malheureusement suscité beaucoup d’hostilités chez certains courants ou organisations dites démocratiques ou autres courants se réclamant du camp des laïcos-démocratiques. Ces derniers continuent toujours à nourrir des discours tendancieux sur la motivation et la sincérité de son parti en lui rapportant un dessein obscurantiste ce qui n’est en vérité qu’un prétexte à leur propre intolérance et leur propre refus d'engager une véritable discussion politique. Cette posture univoque n’a fait qu’accélérer leur retraite anticipée de la scène politique où une grande partie de la population les a rejetées. Aujourd’hui, avec la mondialisation, il serait plus utile de cultiver l’ouverture et débat plutôt que de se réfracter idéologiquement.
L’activisme politique légal de la mouvance islamique a connu ces débuts, de manière officielle, vers la fin des années quatre vingt, suite à la révision de la constitution algérienne.Une révision qui a permis la constitution de plusieurs partis politiques dont trois partis, d’obédience islamique : le F.I.S, HAMAS, et NAHDHA.
Lors des premières élections municipales et nationales qui ont suivi cette révision, le parti au pouvoir (FLN) a été détrôné pour laisser place au parti islamique (FIS), dirigé par Abassi Madani. Ce parti a pris le contrôle de la moitié des mairies (juin 1990) et les deux tiers du parlement algérien rien qu’au premier tour (APN en 1991). Il était donc appelé à prendre le gouvernement. De ce fait, l’Algérie allait entrer, pour la première fois depuis l’indépendance, dans l’alternance politique. Une alternance tant désirée par le peuple pour mettre fin aux pratiques régionalistes, clientélistes et clanismes dans la gestion de la vie économique et sociale. Pour les Algériens l’espoir du changement s’était enfin concrétisé, sans pour autant se soucier du programme politique de la nouvelle équipe dirigeante. Ce qui comptait pour eux, c’était la rupture avec le passé.
Seulement, ce raz de marrée électoral, non attendu, a provoqué une crise au sein des décideurs algériens qui n’avaient de solution immédiate que de mettre fin au processus électoral. Conscients que le jeu démocratique n’était pas a leur portée, une politique militariste du tout sécuritaire a été mise en place. Elle a commencé par l’arrestation massive des militants et sympathisants de ce parti, par l’ouverture des camps de détention au sud du pays pour les accueillir et la dissolution du parti islamique (FIS).
L’arrêt du processus démocratique, par cette démarche politique, a été observé comme une forme de provocation menée par le courant nationaliste détenteur du pouvoir contre les militants du FIS. Pour ces derniers il était légitime de « reconquérir leur légitimité octroyée par le peuple », même si cela doit passer par le recours à la violence (discours d’Ali Belhadj au siège de l’APW d’Alger). Les prémices du tout djihadiste commençaient à se propager a travers l’ensemble du territoire pour reconquérir leur légitimité. Des groupes islamiques armés ont vu le jour appelant les sympathisants du FIS a venir renforcer leurs rangs. C’est ainsi que des groupes tels que le MIA, le FIDA, le GIA et AIS ont vu le jour.
De l'autre coté, les gardiens de la république s’appuyant sur leur politique du tout sécuritaire, s’engagèrent corps et âmes pour éradiquer cette force politique et par conséquent montrer les méfaits de l’ouverture politique.
Seulement ce bras de fer, entre les deux tendances, a fait sombrer le pays dans une guerre civile. Une tragédie meurtrière, marquée par l’assassinat de toutes tendances confondues et de toutes les catégories : imams, intellectuels, journalistes, syndicalistes et hommes de cultures, s’est installée mettant les acteurs de la société civile dans l’expectative.
Il fallait donc trouver une solution à cette crise. Une troisième voie était nécessaire pour casser cette bipolarisation de la crise. Autrement dit une issue qui peut concilier entre islam et nationalisme et ramener le pays vers la stabilité politique et économique.
Cheikh Mahfoud Nahnah a pu jouer ce rôle important en ce moment où tous les courants politiques étaient en sursis. Sa première démarche consistait à sauvegarder les valeurs de l’islam de toute interprétation extrémiste que se soit de la part du pouvoir en place ou des groupes armés qui avaient appelé à la rébellion. Son mot d’ordre principal était d’arrêter l’hémorragie et préserver le sang des Algériens. A chaque occasion qui se présentait à lui, il ne cessait d’aborder la crise algérienne, sa cause, ses intervenants, sa répercussion sur le futur et les solutions appropriées pour l’arrêter.
Il a pu en présence de plusieurs personnalités religieuses, nationales et internationales, proposer des solutions de réconciliation que les parties en conflits pouvaient négocier. Il a invité l’ensemble des forces vives de la nation ” aux islamistes armés qui auraient déposé les armes, aux membres du FIS et à tous les patriotes sincères “ à un débat ouvert. Malgré ce rôle de réconciliateur et médiateur qui a coûté la vie à plusieurs membres actifs de son parti dont cheikh Mohamed Bouslimani, Cheikh Mahfoud Nahnah est resté toujours ferme sur ses positions. Sa constance, son courage et ses convictions avaient fait de lui une personnalité incontournable ; Il ne s’était jamais vengé pour sa personne, même quand les langues et les mains coupables et malheureuses se sont prises à lui par le mal, le mensonge et la calomnie il a même refusé que quiconque de ses compagnons leur réponde, et a préféré la voie de la patience, l’endurance et le pardon.
Son patriotisme l’a toujours guidé vers le principe que la solution de la crise doit être Algérienne. Il s’était opposé radicalement à toutes formes d’internationalisation du conflit au point que plusieurs observateurs le considéraient comme le meilleur ambassadeur de l'Algérie pendant les années de crise. Pour lui l'Algérie est une nation qui reste toujours debout malgré les problèmes internes. Son amour a sa patrie et son peuple ont fait de lui une personnalité politique qui ne critique guère son pays en dehors de ses frontières. D'ailleurs, pendant la première réunion de San'Egidio, il a surpris tout le monde en essayant de concilier pouvoir et opposition pour le bien de l'ALGERIE. Il avait refusé de manière catégorique d’adhérer à la plate forme de Rome, élaborée par les partis politiques FLN, FFS.FIS, NAHDA et PT. Ce choix l’a mis au devant de la scène politique comme étant un homme Islamo-Nationaliste.
Beaucoup de chercheurs et politologues ont jugé sa démarche comme une forme de réinsertion des islamistes, par la grande porte, dans le champ politique algérien. En effet, lors de l’élection présidentielle en 1995, cheikh Nahnah a raflé la majorité des voix des électeurs, mais les résultats officiels lui ont proclamé un score de 25% en faveur du candidat du parti islamique HAMAS. Malgré cette fraude électorale contestée pas la classe politique, il n'en demeure pas moins que cheikh Mahfoud est resté serein, lucide et vigilant. Il a appelé ses électeurs au calme et au combat pacifique pour une démocratie légitime. Depuis ce jours là tout le monde l’appelait monsieur le président de la république.
Le même scénario se répète lors des élections législatives en 1997 où malgré le maintien de la fraude, son parti politique a pu récolter 71 sièges. Les résultats officieux lui attribuaient un score de 159 députés.
Son dernier contact avec la vie politique était lors des élections présidentielles de 1999. Il avait émis le vœu de se présenter une deuxième fois comme candidat, mais les décideurs lui ont refusé son dossier de candidature de peur qu’il ne soit plébiscité par les électeurs comme en 1995.
Quelles leçons doit-ont tirer de son expérience politique ?
1. Le jeu démocratique est une voie incontournable chez notre cher regretté Mahfoud Nahnah. Ses convictions démocratiques ne sont pas dictées par une démarche temporaire mais par une adhésion sans réserve à ce processus comme forme de changement et d’alternance, malgré ses défaillances et ses limites
2. Sa participation au jeu démocratique, a fait de lui un homme de changement et d’alternative à la dichotomie des idéaux de gauche ou de droite. Il a su construire une troisième voie capable de compenser les faiblesses manifestes des formes séculières du nationalisme, du capitalisme et du socialisme.
3. Sa démarche politique s’inscrit dans un processus de renouveau graduel, refusant tout changement radical par la force. Son engagement politique repose sur deux piliers essentiels et éminents : La transparence et la moralité de la vie publique. Il considère qu’une bonne gouvernance est tributaire d’une transition politique basée sur ces deux facteurs et que l’absence de contrôle sur le pouvoir exécutif, dû à la faiblesse du pouvoir législatif et la nature dépendante du pouvoir judicaire, a provoqué une culture d’ombre dans la gestion des affaires publiques. Ce qui a engendré l’émanation de plusieurs fléaux qui ont gangrené l’économie par la corruption, les détournements de fonds, l’abus de pouvoir, l’obtention illégales d’intérêts, le favoritisme, la falsification, l’exploitation illégale des biens publics,….
4. Cheikh Mahfoud Nahnah a su développer un discours politique franc et transparent pour sensibiliser la société autour de ses convictions. Des tables rondes, des meetings, des rencontres sont organisés avec les militants et les citoyens de toutes les couches sociales pour élargir le rang des adeptes pour une SOCIETE DE VALEURS. Forte de sa capacité de dialoguer avec la population, il s’est vu, par rapport aux autres leaders politiques, habiliter à porter le flambeau du travail de proximité pour un état de droit et une société de valeurs. Sa force réside dans sa patience à rester toujours à l’écoute du citoyen et répondre sans ambigu à ses attentes.
5. Convaincu de sa mission noble, il a su aussi générer un discours rassembleur en conciliant Islam et Nationalisme. Il estimait que beaucoup de points communs relient ces deux tendances et qu’il y a beaucoup plus de convergences que de divergences. Cette nouvelle forme de discours islamo-nationaliste lui a permis progressivement de se positionner sur l’échiquier politique où il occupe une place toujours plus prépondérante, comme une personnalité que l’on ne pourrait ignorer ou contourner sur le plan national. Il a pu avec le temps, constituer des alliances politiques solides avec les différentes tendances politiques. Ces alliances politiques ont malheureusement suscité beaucoup d’hostilités chez certains courants ou organisations dites démocratiques ou autres courants se réclamant du camp des laïcos-démocratiques. Ces derniers continuent toujours à nourrir des discours tendancieux sur la motivation et la sincérité de son parti en lui rapportant un dessein obscurantiste ce qui n’est en vérité qu’un prétexte à leur propre intolérance et leur propre refus d'engager une véritable discussion politique. Cette posture univoque n’a fait qu’accélérer leur retraite anticipée de la scène politique où une grande partie de la population les a rejetées. Aujourd’hui, avec la mondialisation, il serait plus utile de cultiver l’ouverture et débat plutôt que de se réfracter idéologiquement.