Cours n°2 Zoologie (SOUS RÈGNE DES UNICELLULAIRES : PROTOZOAIRES)
Les Protozoaires (du grec protos = premier; zoôn = animal) sont des organismes unicellulaires, pouvant s'associer en colonies (certaines cnidosporidies), qui paraissent former des êtres pluricellulaires, mais dans lesquelles les éléments anatomiques sont tous semblables (R. Perrier). Les Protozoaires vivent exclusivement dans l'eau ou du moins dans la terre humide; dès que l'humidité vient à manquer, ils s'enkystent jusqu'à ce que les conditions redeviennent favorables à la vie. Ils jouent un rôle important dans la nature. Ils détruisent, pour s'en nourrir, une foule de bactéries pathogènes et surtout d'agents de putréfaction, en même temps que certains sont les agents de maladies qui peuvent être très dévastatrices (paludisme, notamment, qui est dû à un Sporozaire, le Plasmodium). Ajoutons encore que les coquilles accumulées de beaucoup d'espèces de Protozoaires, surtout de Foraminifères fossiles, ont une grande importance technique en constituant la terre d'infusoires, la terre à dynamite, etc. Les roches crétacées de l'île de Rügen (Allemagne), de l'Angleterre, de la Grèce, etc., sont presque entièrement formées de ces amas de coquilles, et c'est la blancheur même de ces immenses dépôts qui a donné lieu aux noms d'Albion, d'Albanie, de Crète, etc.
Les Protozoaires sont généralement des êtres microscopiques, parfois difficiles à distinguer des végétauxinférieurs. Ainsi les spores de certaines Alguesprésentent à une certaine époque de leur développement une telle similitude, pour ne pas dire identité, avec des espèces de Protozoaires, qu'il serait impossible de les distinguer sans étudier les phases ultérieures du développement, et encore? Pour trancher cette difficulté, Bory de Saint-Vincent proposa, en 1824, de créer le règne intermédiaire des Psychodiaires. Haeckel reprit cette idée et créa le règne des Protistes, qui renferme non seulement les êtres unicellulaires, parfois coloniaux, à caractère: animaux ou végétaux, Protozoaires, Bactéries, Diatomées. mais encore quelques organismes multicellulaires, les Champignons. Les Protozoaires forment ainsi la composante animaledu règne des Protistes, dont la composante végétaleprend le nom de Protophytes.
En tant que Protistes eukaryotes, les Protozoaires sont opposés aux Métazoaires. Ce sont des organismes anatomiquement simples, puisqu'ils paraissent se réduire à une cellule unique, mais au point de vue biologique on peut dire qu'une multitude de fonctions leurs sont assignées. Tandis que chez les Métazoaires une cellule en particulier ne remplit qu'une fonction particulière, une cellule de Protozoaire, soit à l'état de simplicité, soit engagée dans une colonie, remplit à elle seule toutes les fonctions que se partagent les êtres pluricellulaires selon le principe de la division du travail. De plus, on trouve, dans les Protozoaires, figuré dans le protoplasme à l'état d'ébauche, le rudiment des organes qui se rencontrent pluricellularisés en quelque sorte chez les Métazoaires.
Le sarcode.
La cellule des Protozoaires est composée d'une masse d'apparence semi-fluide, à laquelle Dujardin a donné le nom de sarcode et qui répond à la notion générale de protoplasme.
« Le sarcode présente une structure spéciale, commune à la plupart des protoplasmes animaux ou végétaux. Butschli, Schuberg, Fabre-Domergue ont démontré que chez les Rhizopodes et les Infusoires on pouvait distinguer deux substances protoplasmiques, l'une solide, affectant la forme d'un réseau à mailles très fines et enchevêtrées, substance qui a été appelée hyaloplasme par Hanstein; l'autre, liquide, remplissant les mailles du hyaloplasme et que nous nommerons, avec Kupffer, paraplasme. Très lâches au centre du corps, les mailles du réseau hyaloplasmique tendent à se resserrer et à se condenser vers la périphérie pour former une couche d'autant plus dense, d'autant plus résistante, que l'élément solide prédomine davantage sur l'élément liquide. La couche périphérique condensée autour du corps s'observe d'une façon plus ou moins nette chez tous les Protozoaires; elle a reçu les noms d'ectoplasme, ectosare. Par opposition on a appelé endoplasme, endesare, la portion centrale de l'organisme » (Henneguy et Fabre-Domergue).
Le sarcode jouit de toutes les propriétés des protoplasmes; il est contractile et réagit contre les excitations extérieures; il est le siège des fonctions de nutrition et de respiration. Il s'assimile les particules alibiles qui arrivent à son contact, il rejette celles qui ne peuvent servir à la nutrition; il est en échange osmotique perpétuel avec le milieu liquide où il est placé. C'est par ce mécanisme qu'un grand nombre de Protozoaires absorbent l'oxygène dont ils ont besoin pour vivre et rejettent l'acide carbonique et les liquides excrémentitiels résultant de la nutrition. Il est impossible du moins de constater l'existence de processus physiologiques plus complexes chez ceux des Protozoaires qui sont nus, et en particulier chez certains parasites, Opalines de la Grenouille, Grégarines des Arthropodes, etc., qui trouvent tout formés dans les liquides de leurs hôtes les aliments qui leur sont nécessaires. Chez certains Protozoaires, le sarcode sécrète une enveloppe gélatineuse susceptible d'englober les particules étrangères en formant une sorte de coque semblable à celle qui protège les larves de Phryganes. Le sarcode peut aussi sécréter des parties dures et solides qui constituent un squelette aux Protozoaires. Telles sont, la carapace cuticulaire des Infusoires et, dans le groupe des Rhizopodes, les baguettes axiales, de nature albuminoïde, qu'on rencontre chez les Héliozoaires, tels le test chitineux ou calcaire des Amibes et des Foraminifères, les piquants et les sphères treillissées des Radiolaires et de quelques Héliozoaires, etc.
Les Protozoaires sont généralement des êtres microscopiques, parfois difficiles à distinguer des végétauxinférieurs. Ainsi les spores de certaines Alguesprésentent à une certaine époque de leur développement une telle similitude, pour ne pas dire identité, avec des espèces de Protozoaires, qu'il serait impossible de les distinguer sans étudier les phases ultérieures du développement, et encore? Pour trancher cette difficulté, Bory de Saint-Vincent proposa, en 1824, de créer le règne intermédiaire des Psychodiaires. Haeckel reprit cette idée et créa le règne des Protistes, qui renferme non seulement les êtres unicellulaires, parfois coloniaux, à caractère: animaux ou végétaux, Protozoaires, Bactéries, Diatomées. mais encore quelques organismes multicellulaires, les Champignons. Les Protozoaires forment ainsi la composante animaledu règne des Protistes, dont la composante végétaleprend le nom de Protophytes.
En tant que Protistes eukaryotes, les Protozoaires sont opposés aux Métazoaires. Ce sont des organismes anatomiquement simples, puisqu'ils paraissent se réduire à une cellule unique, mais au point de vue biologique on peut dire qu'une multitude de fonctions leurs sont assignées. Tandis que chez les Métazoaires une cellule en particulier ne remplit qu'une fonction particulière, une cellule de Protozoaire, soit à l'état de simplicité, soit engagée dans une colonie, remplit à elle seule toutes les fonctions que se partagent les êtres pluricellulaires selon le principe de la division du travail. De plus, on trouve, dans les Protozoaires, figuré dans le protoplasme à l'état d'ébauche, le rudiment des organes qui se rencontrent pluricellularisés en quelque sorte chez les Métazoaires.
Le sarcode.
La cellule des Protozoaires est composée d'une masse d'apparence semi-fluide, à laquelle Dujardin a donné le nom de sarcode et qui répond à la notion générale de protoplasme.
« Le sarcode présente une structure spéciale, commune à la plupart des protoplasmes animaux ou végétaux. Butschli, Schuberg, Fabre-Domergue ont démontré que chez les Rhizopodes et les Infusoires on pouvait distinguer deux substances protoplasmiques, l'une solide, affectant la forme d'un réseau à mailles très fines et enchevêtrées, substance qui a été appelée hyaloplasme par Hanstein; l'autre, liquide, remplissant les mailles du hyaloplasme et que nous nommerons, avec Kupffer, paraplasme. Très lâches au centre du corps, les mailles du réseau hyaloplasmique tendent à se resserrer et à se condenser vers la périphérie pour former une couche d'autant plus dense, d'autant plus résistante, que l'élément solide prédomine davantage sur l'élément liquide. La couche périphérique condensée autour du corps s'observe d'une façon plus ou moins nette chez tous les Protozoaires; elle a reçu les noms d'ectoplasme, ectosare. Par opposition on a appelé endoplasme, endesare, la portion centrale de l'organisme » (Henneguy et Fabre-Domergue).
Le sarcode jouit de toutes les propriétés des protoplasmes; il est contractile et réagit contre les excitations extérieures; il est le siège des fonctions de nutrition et de respiration. Il s'assimile les particules alibiles qui arrivent à son contact, il rejette celles qui ne peuvent servir à la nutrition; il est en échange osmotique perpétuel avec le milieu liquide où il est placé. C'est par ce mécanisme qu'un grand nombre de Protozoaires absorbent l'oxygène dont ils ont besoin pour vivre et rejettent l'acide carbonique et les liquides excrémentitiels résultant de la nutrition. Il est impossible du moins de constater l'existence de processus physiologiques plus complexes chez ceux des Protozoaires qui sont nus, et en particulier chez certains parasites, Opalines de la Grenouille, Grégarines des Arthropodes, etc., qui trouvent tout formés dans les liquides de leurs hôtes les aliments qui leur sont nécessaires. Chez certains Protozoaires, le sarcode sécrète une enveloppe gélatineuse susceptible d'englober les particules étrangères en formant une sorte de coque semblable à celle qui protège les larves de Phryganes. Le sarcode peut aussi sécréter des parties dures et solides qui constituent un squelette aux Protozoaires. Telles sont, la carapace cuticulaire des Infusoires et, dans le groupe des Rhizopodes, les baguettes axiales, de nature albuminoïde, qu'on rencontre chez les Héliozoaires, tels le test chitineux ou calcaire des Amibes et des Foraminifères, les piquants et les sphères treillissées des Radiolaires et de quelques Héliozoaires, etc.
Un infusoire cilié : la Stylonichie moule.